COMITÉ

Président: Gérard Dominique

Trésrorier: Norbert Hanck
Secrétaire: Romaniga Dias De Carvalho
Conseiller Technique: Olivier Keiser
Responsable Marketing et Commande de Matériel: Christophe Santos Fernandes
Membre: Jukka Jalava

NOTIONS FONDAMENTALES

Généralités
Le kendo est une forme d’escrime au sabre à deux mains où grâce à l’emploi de matériel adapté (arme en bambou, armure de protection) les assauts sont menés de façon réelle. Il existe également une pratique à deux sabres appelée Nito héritière de l’école à deux sabres attribuée à Miyamoto Musashi. Les pratiquants sont appelés kendoka (peu usité au Japon) ou kenshi. Le kendo est pratiqué aussi bien par les hommes que par les femmes, les entrainements (appelés Keiko) étant généralement communs. Des compétitions fémimines sont organisées, mais il n’est pas rare de constituer des équipes mixtes lors de championnats. Grâce aux protections et à l’absence de contact physique violent et de chutes, le kendo peut se pratiquer à partir de 5 ou 6 ans et jusqu’à plus de 80 ans. Le kendo se pratique dans un dōjō: une salle équipée d’un plancher. Il n’existe pas de catégorie de poids et les pratiquants ne portent aucun signe extérieur de leur grade.

Ki ken tai no itchi
La notion fondamentale du kendō est le ki ken tai no itchi (l’esprit, le sabre et le corps en un) ou Kikentai itchi, autrement dit l’unité entre: ·l’esprit (ki), qui désigne la détermination dans l’assaut. Le ki se manifeste par le kiai, le cri que pousse le combattant lorsqu’il porte une attaque; ·le sabre (ken), qui représente le coup porté. Celui-ci doit être délivré avec la partie valable du shinai (datotsu-bu) correctement orienté (le “tranchant” du shinai devant “couper” la partie touchée) sur une partie valable (datotsu-bui) de l’armure de l’adversaire; ·et le corps (tai) qui désigne l’engagement du corps représenté par une frappe du pied avant ausol qui doit être executée dans le même temps que la coupe et le kiai;

Yuko datotsu
Un coup n’est valable en kendo que lorsque le combattant exécute la frappe avec: ·détermination, ·une posture adéquate, ·la partie valable de son Shinai (datotsu-bu) correctement orienté sur une cible valable (datotsu-bui) de l’adversaire, et vigilance après la frappe (zanshin) La frappe valable (yuko datotsu) est sanctionnée par un point (ippon) en compétition. L’évaluation du ippon par les arbitres est un exercice difficile. C’est pourquoi ces derniers sont au nombre de 3 et doivent être eux-mêmes des pratiquants expérimentés de haut-niveau.

Kiai
Le kiai est un cri obtenu par une forte expiration ventrale. Il permet de libérer les efforts au moment de l’assaut. En kendo on enseigne aux débutants à crier le nom de la partie visée par lafrappe (kote, men, do) pour développer le kiai. Au fil de la progression, le cri sera remplacé par un kiai plus personnel. Dans les kata les coups ne sont pas systématiquement accompagnés d’un kiai, mais le dernier coup est traditionnellement accompagné de « Ya ! » (uchidachi) et de « To ! » (shidachi).

Datotsu-bui
En kendo, par convention pour une pratique sportive, seules certaines parties du corps (appelées datotsu-bui) doivent être touchées pour que le coup soit considéré comme valable. Les quatre datotsu-bui sont : la tête (men), les poignets (kote), les flancs (dō) et la gorge (tsuki). Certaines de ces datotsu-bui peuvent comprendre une variante à droite (migi) ou à gauche (hidari) également valables, sauf en ce qui concerne le Kote ou le seul datotsu-bui valable est Migi-Kote sur un partenaire en garde Chudan (Migi-Kote et Hidari-Kote sont des frappes valables sur un partenaire en garde Jodan).

Gardes
Les combattants se font face en tenant le shinai à deux mains (la main droite près de la garde et la main gauche à l’extrémité de la poignée) pointe vers la gorge ou l’œil gauche de l’adversaire. Cette garde fondamentale (appelée Chudan no Kamae) permet de frapper en avançant d’un seul pas (issoku itto). Il existe également d’autres gardes : – la garde haute à gauche dans laquelle le pratiquant tient son shinai au-dessus de sa tête (Jodan no Kamae ou Hidari Jodan no Kamae), pied gauche en avant. – la garde haute à droite (Migi Jodan no Kamae) identique à la précédente mais dans laquelle le pied droit est en avant. – la garde basse (Gedan no Kamae) semblable à la garde fondamentale mais avec la pointe du shinai baissée au niveau du genoux de l’adversaire. – la garde Hasso no Kamae dans laquelle le combattant tient le sabre vertical sur le côté droit, la garde (Tsuba) à la hauteur des lèvres, – la garde Waki Kamae ou Waki Gamae dans laquelle le combattant dissimule son sabre derrière lui empéchant son adversaire d’en évaluer la longueur. Si toutes ces gardes sont étudiées dans les Kata seule les deux premières (Chudan no Kamae & Jodan no Kamae) sont utilisées en compétition. Pour la pratique à 2 sabres (nito) le combattant tient un shinai dans chaque main : un long et un court. Il existe de nombreuses variantes de cette garde selon que le shinai long est tenu de la main gauche ou de la main droite, selon la position des shinai (au-dessus de la tête ou non) et celle des pieds. En compétition, les pratiquants Nito sont beaucoup plus rares.

ÉQUIPEMENT

Armes
Le katana est le sabre qu’utilisaient les samouraïs. Aujourd’hui, leur fabrication est réglementée par le gouvernement japonais en termes de qualité et de quantité. Ceux-ci ne sont aujourd’hui utilisés que pour le iaidô. Pour les kata de kendo on utilise parfois, lors des démonstrations, des sabres équipés des lames factices non tranchantes appelés habiki.

Le shinai/shinaï est un sabre composé de quatre lattes de bambou attachées entre elles. Le shinai représente le katana et à ce titre est censé posséder un tranchant, la partie opposée au fil (tsuru) qui maintient l’assemblage du shinai. Les coups valables doivent être portés avec ce tranchant correctement orienté (notion de hasuji ). La longueur et le poids du shinai varient avec la catégorie (homme/femme, enfant/adolescent/adulte) du pratiquant. Dans la pratique à 2 sabres (nito) le combattant utilise 2 shinais de longueur différente. Il existe également des shinais en matériaux composites (fibre de carbone). Plus résistants, ils nécessitent moins d’entretien que les shinais en bambou. Le shinai doit être, dans un souci de prévention des accidents, correctement entretenu. Pour cela il doit être inspecté avant chaque utilisation et si besoin est, démonté afin de poncer ou de changer une lame abimée.

Le bokutō ou bokken) est une version en bois du katana. D’aspect, il est plus proche de ce dernier que le shinai. Il était autrefois utilisé pour l’entraînement, mais il a aujourd’hui été remplacé par le shinai. Le bokutō reste toutefois employé pour l’exécution des kata.

Armure
Le Kendo-gu (encore appelé bogu) est l’armure protégeant principalement les parties du corps visées et limitant ainsi, tout comme le shinai, les risques de blessures lors de l’entraînement ou des combats. Il se compose des éléments suivants:
·men: masque pourvu d’une grille métallique couvrant le visage et la tête, les épaules et la gorge.
·kote: gants protégeant les poignets et une partie des avant-bras.
·do: plastron protégeant le ventre au niveau des côtes et qui remonte jusqu’à la poitrine.
·tare: protection couvrant le bas-ventre et le haut des cuisses.
Sur la pièce centrale du tare est enfilé un sac en tissus appelé Zekken portant le nom du Kenshi ainsi que d’autres indications (drapeau national, dojo ou club d’appartenance etc.). Cette identification est retirée lors des examens de passage de grades.
Les parties souples de l’armure sont constituées de pièces de tissus en coton rembourrées, surpiquées et renforcées par des pièces de cuir (le plus souvent en daim) ou en matières synthétiques, le tout teinté indigo.
La grille du men (mengane) est réalisée en titane ou céramique.
Le do est traditionnellement constitué de lattes de bambou recouvertes de cuir et laqué. De nos jours d’autres matériaux (plastique, fibre de carbone etc.) sont egalement employés. La partie supérieure du do protégeant la poitrine est en cuir ou en matières synthétiques.

Vêtements
Les vêtements traditionnels sont le hakama (pantalon jupe) et le keiko-gi (veste). En coton (mais aussi en matières synthétiques) ceux-ci sont généralement de couleur indigo. Les extraits végétaux utilisés pour la teinture ont des propriétés styptiques. Des tenues de couleur blanche sont utilisées pour des raisons économiques (enfants) mais aussi pour symboliser la pureté de l’esprit (cette tenue est le plus souvent portée par certains maîtres, des femmes, des pratiquants du dojo de la police impériale etc.).

En kendo le grade du pratiquant n’apparaît pas sur ses vêtements.

Discipline de l’esprit
Le kendo n’est pas qu’une discipline physique. Sa pratique requiert la maîtrise de « kata », (combats codifiés), et de l’étiquette s’appliquant au dojo. Le kendo est un art qui exige une discipline de l’esprit.

Kata
Les kata (aussi appelés kendo no kata ou nihon kendo kata) sont des enchaînements précis de techniques sous une forme entièrement codifiée (y compris les saluts) synthèse de différentes écoles anciennes. Créés en 1912 par un comité d’experts ils se composent de dix séquences codifiées de combat entre deux partenaires (appelés uchitachi et shitachi), sept avec le bokken (sabre long) et trois avec le kodachi (sabre court) pour shitachi. Dans la réalisation des Kata l’un des partenaire joue le rôle d’attaquant (uchitachi) et l’autre conclue l’action (shitachi). L’objectif du kata est l’exécution fluide
sans faille des techniques et l’accent est mis sur la qualité et l’authenticité de l’exécution. Pour cette raison, les kata se révèlent très pédagogiques pour se perfectionner dans l’exécution des différentes techniques.

Étiquette
“Le kendo commence et se termine par un salut”. Cette règle fondamentale enseignée dans tous les dojo souligne l’importance de l’étiquette qui fait totalement partie de la pratique du kendo.
Les saluts (en début et fin de cours, en début et fin de combat), la façon de s’aligner dans le dojo, la manière de s’équiper, de tenir le Shinai hors combat etc, font l’objet d’un ensemble de conventions dont l’origine remonte à l’époque des samurai et dont le détail peut quelquefois varier selon les
professeurs et les dojo.
L’étiquette exprime le respect et la gratitude envers les autres pratiquants et les professeurs, mais aussi envers le dojo et le matériel.

La FLAM est la seule fédération des arts martiaux officielle et reconnue par le Gouvernement Luxembourgeois, le Ministère des Sports et le Comité National Olympique.
Les moniteurs sont formés par l’ENEPS, Ecole Nationale de l’Education Physique et des Sports.
La FLAM a été fondée en 1952. Le premier club de kendo a rejoint la FLAM en 1992.
La FLAM / Kendo est membre de FIK – International Kendo Federation et EKF – European Kendo Federation

Fédération Luxembourgeoise des Arts Martiaux / FLAM – Kendo:
3, route d’Arlon Maison des Sports
L-8009 Strassen
Grand-Duché de Luxembourg
Bureau: Lundi – Vendredi 9h30 – 16h00
Tél +352 49 66 11
Fax +352 49 66 10
Email:sekretariat@flam.lu

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HISTOIRE KENDO

« Le kendo est la plus ancienne, la plus respectée et la plus populaire des disciplines modernes du Budō » remarque en 1983 Donn F. Draeger, l’un des spécialistes des arts martiaux japonais. Après une longue période de guerres et l’unification du pays par le Shogun Tokugawa Ieyasu, le Japon entre dans une ère de paix qui durera plus de 260 ans, l’époque d’Edo (1600-1868), au cours de laquelle l’escrime au sabre, le kenjutsu, qui a perdu sa finalité sur les champs de bataille continue a être enseigné dans le cadre de la formation de la caste dirigeante, celle des bushi (ou samouraï): le kenjutsu est l’un des dix-huit arts martiaux que doit pratiquer le bushi. De nombreux traités sur le sabre sont publiés à cette époque au Japon tel le Gorin no shō de Miyamoto Musashi ou le Hagakure de Yamamoto Jocho. De « sabre pour tuer » (Setsuninto) le kenjutsu évolue vers « sabre pour vivre » (katsuninken) par l’étude duquel le pratiquant forge sa personnalité. Afin de faciliter la pratique jusque là limitée à des kata au sabre de bois (bokken) ou au sabre réel, Naganuma Shiro développe au début du XVIIIe siècle le sabre en bambou (shinai) et différentes protections (bogu) afin d’autoriser des frappes réelles pendant les assauts.
Parallèlement à l’amélioration du matériel qui prend la forme définitive que nous lui connaissons aujourd’hui peu avant la fin de l’ère Edo, le kenjutsu évolue vers sa forme moderne, le kendo. À la Restauration de Meiji (1868), le port du sabre est interdit par décret impérial en 1876, la caste des samouraïs est dissoute et les arts martiaux tombent en désuétude avec l’introduction des techniques militaires occidentales.
Les arts martiaux, dont le kenjutsu, renaissent toutefois dès 1878 dans les écoles de police et la première fédération d’arts martiaux, la Nihon Butokukai est créée à Kyōto au sein du dojo Butokuden en 1895. C’est à peu près à la même époque, en 1899, qu’est traduit en anglais le livre Bushido de Inazō Nitobe (1862-1933) qui contribuera grandement à faire connaitre à l’étranger les arts martiaux Japonais. Jusque là appelé kenjutsu, c’est en 1912 qu’il est fait pour la première fois mention du kendo dans la publication des Nihon Kendo no Kata (Kata pour le Kendo).
L’Occident découvre le kendo dès le XIXe siècle à travers des récits de voyages mais ce n’est qu’en 1899 qu’a lieu la première démonstration de kendo en France à l’occasion de la visite du créateur du judo moderne, Jigoro Kano. La défaite du Japon en 1945 porte un coup sévère aux arts martiaux japonais en général et au kendo en particulier, responsables selon l’occupant Américain de véhiculer une idéologie militariste via le Bushido. Le kendo sera ainsi interdit après la guerre, mais sa pratique sportive se poursuivra sous le nom de « compétition au shinai » jusqu’en 1952 date à laquelle se constitue la Fédération Japonaise de Kendo (Zen Nippon Kendo Renmei). À cette occasion, des maîtres sont dépêchés à l’étranger.

Le kendo (kendō, littéralement la voie du sabre) est la version moderne du kenjutsu (kenjutsu techniques du sabre), l’escrime au sabre pratiquée autrefois au Japon par les samouraïs. Par version moderne, il faut comprendre que le kendo n’est pas seulement un art martial mais également un sport de compétition, aujourd’hui largement pratiqué dans le monde. Le kendo ne se résume toutefois pas à un simple ensemble de techniques et de tactiques du combat au sabre. Il comprend également un volet spirituel. Le kendo permet à ses pratiquants de développer leur force de caractère et leur détermination.