20 ans de Kyudo au Luxembourg
En 1999, quelques enthousiastes du tir à l’arc traditionnel japonais se retrouvaient pour faire connaître cet art martial au Luxembourg. C’était lors d’un stage de démonstration et d’initiation à l’Institut National des Sports, sous l’autorité du sensei belge Jean-Pierre Vlasselaer, maître de niveau Renshi 6e Dan.
A partir de ce moment, un petit groupe d’adeptes s’efforçait d’ancrer et de faire grandir le Kyudo au Luxembourg. Occupant différents lieux à ses débuts, l’association put définitivement s’installer à Mersch, en profitant du soutien de la commune de Mersch qui mit à disposition ses infrastructures. Ceci permit au groupe de se développer, il compte aujourd’hui des pratiquants de différents grades, dont un 5e Dan et deux 4e Dan qui encadrent la pratique tout en profitant de l’enseignement de Vlasselear Jean-Pierre Sensei, devenu directeur technique de l’association luxembourgeoise de Kyudo.
Ces derniers jours, l’association fêta 20 ans de présence du Kyudo au Luxembourg en organisant une première coupe belgo-luxembourgeoise de Kyudo, un tournoi d’amitié à la fois individuel et collectif. Lors de ce tournoi, inauguré par un tir de cérémonie dénommé « Mochimato Sharei », quelque 45 participants luxembourgeois, belges et français, tirèrent chacun 8 flèches pour collecter un maximum de points. A l’issue de la rencontre, une équipe luxembourgeoise remporta le trophée 2019. Michel Pilz, sempai du Kyudojo de Mersch, remporta quant à lui le tournoi individuel.
Lors de la cérémonie de clôture, il apparut dans les discours que le but ultime du Kyudo n’est cependant pas de gagner des tournois, mais plutôt de cultiver son caractère à travers le tir à l’arc. Sincérité, courage, persévérance, fermeté sont des valeurs que le Kyudo demande et développe, tout comme l’amitié entre les individus et les groupes, par-delà toutes les frontières.
Lors de la journée du dimanche, les archers participants ont pu chacun travailler leur technique de tir et les règles du Taihai, régissant tous les mouvements qui ne constituent pas directement le tir de la flèche. Sous l’autorité de Jean-Pierre Vlasselaer sensei, les 50 participants à la journée du dimanche se sont appliqués à parfaire leur tir. Les plus haut gradés consacrèrent une partie de la journée à entrer dans les détails du « Tenoucchi », la prise de la main gauche sur l‘arc, qui joue un rôle fondamental dans le lâcher de la flèche. Pendant ce temps, les autres participants s’attachaient entre autres à approfondir la notion de San Ju Jumonji, la grande croix formée par le corps de l’archer pendant le tir et qui constitue une des bases de l’équilibre du tir.
Ce furent deux journées de pratique et de travail intenses. Mais l’amitié et la fête n’y manquèrent pas. Le samedi soir fut consacré à un repas de célébration et de fête avant que les participants profitent du cadre exceptionnel du château de Hollenfels pour passer la nuit.